Chapelle castrale de Ponthoz
Dédié à Saint-Hubert et à la Vierge et succédant vraisemblablement à un oratoire du XIIIe siècle, ce petit sanctuaire du 3e quart du XVe siècle a été largement transformé vers 1880 dans un style néo-gothique.
Attribué au même auteur que celui des peintres de l'église de Bois, l'ensemble exceptionnel de peintures du 3e quart du XVe siècle couvre les voûtes.
Cette chapelle est connue dans la tradition locale comme ayant été fondée sur les lieux mêmes où fit halte, en 825, sur la route de Liège à Andage (St. Hubert), le cortège de la translation des restes de St-Hubert.
C'est entre 1452 et 1471 que Gauthier de Corswarem reconstruisit la chapelle. Ses armoiries "d'or à deux faces de gueules" sont encore visibles sur les clés de voûte sans doute contemporaines de l'exécution des peintures.
Vers 1880, la famille van de Straten entreprit une vaste campagne de restauration de l'édifice. D'après l'examen de certaines structures de l'architecture intérieure, la partie originale aujourd'hui conservée pourrait n'avoir constitué que le coeur (d'une travée) de chapelle du XVe siècle. Celle-ci aurait été amputée à sa nef et agrandie d'une travée accessible au nord-ouest par une porte du XIXe siècle, ouverte dans la première travée et épaulée de solides contreforts, édifice mono-nef de deux travées terminé par un chevet à trois pans.
La description de l'intérieur de la chapelle est basée sur les publications car l'accès en fut interdit par les nouveaux propriétaires. L'intérieur est couvert de voûtes sur croisée d'ogives, décorées de peintures à la détrempe, celles du XVe siècle retombant sur des chapitaux à crochets de remploi du XIIIe siècle, utilisés comme des culs de lampe. La voûte en étoile de la première travée a été conçue sur le modèle de celle originale de la seconde.
En ce qui concerne les peintures, sur les quartiers de la travée de la nef, peuvent être observés des rinceaux d'épais feuillages s'épanouissant en fleurs fantastiques qui donnent naissance aux prophètes et aux rois de l'ancien testament représentés en bustes et déroulant des phylactères dont certains portent encore des bribes d'inscriptions.
Pour les deux compartiments surplombant l'entrée de l'abside, l'Annonciation servant de transition avec le Nouveau Testament représenté sur la voûte de l'abside par les symboles des Evangélistes. Les nervures de voûte de l'abside ornées de besants sont peints en trompe-l'oeil. Remarquablement fraiche, la palette est dominée par les tons de verts de rinceaux, de noirs bruns.
Dans l'abside, à plus de deux mètres de haut, on peut y trouver deux niches en tuffeau, finement sculptées d'origine, quatres croix de consécration probablement du XVe siècle peintes sur les murailles.
Les vitraux datent sans doute à la fin du XIXe siècle et retracent la dévolution héraldique du domaine de Ponthoz depuis le Moyen-Âge.
On peut y admirer plusieurs dalles funéraires de la famille ven den Straten. Certaines pièces sont aujourd'hui dispersées au musée d'art religieux et d'art mosan de Liège.
Adresse : Rue de Ponthoz, 4560 Ponthoz